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Plus rien n'avait d'importance pour moi. Je n'entendais plus personne, les mots ne pouvaient rien y faire. Tomber dans l'espoir de sombrer pour atténuer ma douleur. Une douleur qui m'envahissait, minute par minute, ne pouvant plus résister, je m'allongeais dans l'espoir d'entrer dans le monde des rêves. L'aiguille courait sur l'horloge, et ma tristesse s'enfonçait tel un poignard dans mon coeur meurtri. Les larmes dévalaient sur mes joues comme si ce n'était plus que le seul geste pouvant extérioriser cette souffrance. Les poings serrés, je suffoquais, je n'arrivais plus à penser à autre chose qu'à lui. Des idées noires apparaissaient dans mon esprit au fil que la nuit s'installait. Le monde me parut si cruel durant des mois, et pourtant ... j'étais décue. Je pensais pouvoir être forte face à cette trahison. Comme j'avais pu l'être auparavant. L'Innocence d'une jeunesse insouciante qui ne comprend pas encore les histoires de grands voyez-vous. Mais malgré tout, je continue de penser qu'à tout âge la souffrance amoureuse peut exister. Que l'on peut vraiment aimer. Je l'aimais aveuglément. Je l'aimais trop, j'avais trahis cette promesse impossible. Celle que j'avais faite le jour où il avait découvert mes sentiments, je ne voulais pas m'attacher à lui pour être blessée par la suite, je ne voulais pas connaitre cette souffrance à un âge où l'on connait à peine les sentiments amoureux. Les jours passèrent, et mes amis me voyaient pour la première fois dans un état second, j'étais une sorte de morte-vivante. Je ne souriais plus, ne riais plus, je n'avais plus envie de rien. Rien sauf lui. Je cherchais toujours le mystère de sa trahison. Pourquoi m'avait-il laisser tomber. Pour mon bien disait-il. Je n'y ai cru que lorsque mes larmes aveuglait mon jugement. Ces belles paroles devinrent pour moi un cadeau empoisonné, un présent qui enferma mon esprit durant des mois, ne pensant qu'à sa promesse, un amour devenant impossible, un amour trahi. Je me sentais si naïve ... Blessée d'avoir espérer ne serait-ce que quelques heures car il avait trahi tout le monde pour se débarasser de moi. Ses amis ont espérer à mes côtés, persuadés que sa trahison était pour mon bien. Mensonges. Tout n'était que mensonges. Les mois qui suivèrent furent les plus éprouvants de ma vie à ce jours. Longtemps je pensais que ce n'était qu'un évènement comme un autre, que javais souffert mais que j'oublierai. Un an plus tard je n'ai pas oublier, désormais je vis avec sans quasiment plus en souffrir. Parait-il que dans certaines de mes paroles cette souffrance se voit encore et se transforme désormais en expérience vécu qui soit-disant aide les autres. Serait-ce mal d'être heureuse de ce qu'est devenu cette souffrance ?
