Une semaine après la disparition de Typhaine, le mystère reste entier
De Daniel ARONSSOHN – Il y a 1 jour
MAUBEUGE (AFP) — Accident, enlèvement par un inconnu ou piste familiale : une semaine après la disparition subite de la petite Typhaine, cinq ans, dans les rues de Maubeuge, le mystère reste entier dans cette affaire survenue sur fond de dispute pour la garde de la fillette.
Il était un peu plus de 16H30, jeudi 18 juin, lorsque Anne-Sophie Faucheur, 23 ans, la jeune mère de Typhaine a alerté la police, affirmant que sa fille avait "disparu en l'espace de cinq secondes, à un croisement, dans le centre-ville" alors qu'elle marchait à 50 mètres devant elle, non loin des rives de la Sambre.
D'importants moyens ont aussitôt été mis en oeuvre: équipes cynophiles ratissant Maubeuge, plongeurs dans la Sambre, en vain.
Une semaine plus tard, les enquêteurs travaillent toujours sur les trois hypothèses de départ: "piste familiale, accident ou enlèvement par un tiers".
Des équipes cynophiles arpentent de nouveau les rues de la ville, les pompiers sondent encore la Sambre et les enquêteurs continuent de rechercher des témoignages.
La piste familiale, bien que nébuleuse, retient l'attention de la police. Les parents de Typhaine, qui n'étaient pas mariés, se sont séparés en décembre 2005, sur fond de dispute, se partageant la garde de la fillette et de sa soeur, Caroline, un an plus âgée.
Anne-Sophie Faucheur avait obtenu la garde de Caroline et son compagnon, François Taton, celle de Typhaine.
Mais le 22 janvier dernier, la mère récupère la benjamine à la sortie de l'école - à Lille où réside le père - en trompant les enseignants.
Depuis, Anne-Sophie Faucheur vivait avec ses deux filles à Aulnoye-Aymeries (Nord), à 15 km de Maubeuge, avec son nouveau compagnon, Nicolas Willot, 24 ans, rencontré dans le fast-food où ils travaillaient tous deux.
Dès lors, les apparitions en public de Typhaine, pas scolarisée faute d'avoir obtenu un certification de radiation de l'ancienne école, sont plutôt rares.
Un élément intrigue par dessus tout les enquêteurs : le samedi 13 juin, soit cinq jours avant l'alerte de la disparition, Anne-Sophie Faucheur et Nicolas Willot fêtent le baptême de leur troisième fille, Appoline, issue de leur union, avec des membres de leur famille.
Mais aucun n'a aperçu Typhaine et aucun ne s'est inquiété. Ni le soir du baptême, où des parents passent pourtant la nuit à la maison. Ni le lendemain lors d'un nouveau repas de famille au domicile.
D'après leurs dires, ils ne connaissaient même pas l'existence de l'enfant. Même le père de Nicolas Willot a dit ne pas avoir su qu'Anne-Sophie avait une deuxième fille.
Typhaine aurait-elle pu disparaître avant le 18 juin?
Deux témoins, dont un agent de la CPAM où la mère s'est rendu le jour de la disparition, affirment pourtant avoir vu Typhaine ce 18 juin, ce qui conforte le récit de la mère.
Les enquêteurs ont procédé à deux reprises à des perquisitions à son domicile. Des recherches ont eu lieu aussi chez les grands-parents maternels à Saint-Omer (Pas-de-Calais). Aucun élément n'a filtré.
En attendant, la famille d'Anne Sophie Faucheur, et celle du père de Typhaine, collent chacune de leur côté des photos qui pourraient aider à la retrouver.
"Le moral est à zéro, on se sent vide et impuissant", a dit mercredi Anne-Sophie Faucheur, visiblement émue, s'exprimant devant des journalistes pour la première fois depuis le début de l'affaire.
C'EST UNE DISPARITION......TRAGIQUE ICI......D'AUTANT QUE MON PROCHE VOISIN ET SA FEMME PARTICIPENT AUX RECHERCHES (police et secours).